L'espace public médiatique camerounais s'est enrichi, depuis quelques années, d'une multitude de programmes de débats. On note, malheureusement, sur les différents plateaux, la présence répétitive des mêmes personnages (universitaires, hommes politiques, journalistes, etc.). Ce qui amène l'auteur à défendre l'idée d'une monopolisation et d'une vacuité des débats par une catégorie qu'il nomme "intellectuels des médias" en raison de la qualité intellectuelle douteuse de la plupart d'entre eux, des formats non réglementés desdits programmes, des animateurs et animatrices moins exigeants professionnellement dans leur préparation et dans la maitrise de leurs plateaux... qui se transforment très souvent en scènes de vaudeville, empêchant les quelques contributions pertinentes de percer. De même, il valide l'obéissance de ces acteurs "porte-paroles" aux enjeux multidimensionnels (positionnement, manipulation et instrumentalisation, satisfaction des lobbies et groupes divers, etc.) sous le prisme d'une prise de parole et de pouvoir d'un espace stratégique à contrôler.